Kobaa : la mosquée rose à Schaerbeek
Ce mardi soir (18/09/09), j'ai suivi la prière à la mosquée Kobaa, près de la Place Pavillon à Schaerbeek. Une construction sur 3 niveaux de chacune 500 m² environ capable d'accueillir un milier de fidèles, essentiellement d'origine marocaine, habitant le quartier. L'établissement est beaucoup moins luxueux et moins bien garni que la grande mosquée du Cinquantenaire.
L'accès à la salle des ablutions, dans le sous-sol, se fait par une petite porte à l'intérieur-gauche, un endroit mi-salle de douche, mi-toilettes (11 toilettes 'alaturca') dont l'hygiène laisse franchement à désirer : des restes de dattes fraîches (israéliennes?) par-ci, du crachat et de la poussière par-là, la technique consiste à remplir son mini-sceau afin de se purifier avant la prière.
Au rez-de-chaussée, la salle est couverte d'un immense tapis-plein de couleur... rose barré par des lignes mauves. Pure coïncidence mais cette mosquée est justement considérée proche du FDF, un parti régionaliste au pouvoir dans la commune. J'en parle brièvement dans la dernière livraison de la Revue Nouvelle car il est intéressant de noter que le Président de la mosquée Kobaa, Larbi Kaddour (FDF), siège au Conseil communal de Schaerbeek.
Les croyants du lieu de culte s'alignent un à un le long des lignes obliques mauves pour s'accroupir ensemble sur l'espace rose en signe de soumission à Allah. Pas de long sermon cette fois, l'imam se contentera de psalmodier quelques versets (uniquement en langue arabe) avant de commencer la prière. Suivre la prière est assez simple puisque c'est l'imam qui fait quasiment tout le boulot. Il récite lentement les textes requis dans un micro et l'assemblée doit se contenter de reprendre quelques fois 'aaaamiiiiinnnn' [amen en arabe]. La clientèle de ce lieu est relativement âgée et généralement vêtue d'une longue robe (hommes et femmes). Dans la salle des prières, on retrouve 5 à 6 bibliothèques avec essentiellement des versions multilingues du Coran portant le cachet de l'Arabie saoudite mais aussi des ouvrages religieux venant du Niger ou du Liban.
Mais il y a quelque chose qui m'intrigue depuis 2 jours dans la manière dont les musulmans d'origine marocaine accomplissent la prière : à un certain moment, lors du deuxième retour en position accroupie, les fidèles pointent l'index droit et dessine un rond imaginaire en récitant la dernière sourate. Du jamais vu ailleurs, une idée ?
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