mardi, septembre 18, 2007

La sanction comme élément attractif dans l'islam ?

Ce lundi soir (17/09/07), j'ai été suivre le sermon ainsi que la prière au Centre islamique et culturel de Belgique, plus connu comme étant "la mosquée du Cinquantenaire", au coeur du quartier européen. Le pavillon oriental, offert en 1963 par le roi Baudouin au chef d'Etat saoudien, affichait 'sold-out' pendant cette période du Ramadan.

Le système indique qu'il faut prendre ses ablutions dans le sous-sol bien équipé et monter au premier étage pour choisir sa place dans le grand hall des prières. Cette salle couverte de tapis comporte une série de "bars à Coran" où tout visiteur peut librement consulter les versions du texte sacré dans sa propre langue (y compris en russe). Au rez-de-chaussée, il y a également une salle de restauration où les fidèles rompent le jeûne grâce aux généreux donateurs. La clientèle de ce "débit de prières" (copyright : Rachid Z) est essentiellement arabophone. Le centre est directement géré par la puissante "Ligue islamique mondiale" (en arabe : Al Rabita al-alam el-islami), bras religieux de l'islam wahhabite dans le monde et en Belgique. Vous trouverez rarement des Turcs ou des Pakistanais fréquentant cette mosquée car les préférences linguistiques ont également un rôle dans le choix de sa mosquée.

Un jeune imam d'une trentaine d'années a tenu un sermon bilingue (arabe-français) sur "le retour à l'islam pendant la période du Ramadan". Ce qui m'a frappé dans son speech est le professionnalisme du prêche religieux (micro-cravatte, excellente articulation, répétition des mots-clés,...) à destination d'un public varié (mixtes, jeunes et âgés). Contrairement à d'autres leaders, celui-là a certainement suivi une formation approfondie en plus de sa parfaite maîtrise de la langue française. Le plus étonnant, à mes yeux, était le contenu effrayant de l'exercice car le brillant orateur ne cessait de faire référence aux "punitions", à la "repentance", au "pardon" des pêcheurs, à la nécessité de couper définitivement les ponts avec nos "mauvaises fréquentations", etc. De quoi s'interroger sur l'attrait de l'islam à travers la crainte d'une sanction impitoyable dans l'au-delà...