Joël Kotek répond à l'article "absurde" de Selahattin Koçak
Réagissant à la lettre de protestation de l'échevin flamand Selahattin Koçak (SP.A-Beringen) à propos de la conférence organisée par le CDCA à la Maison des Parlementaires le 13/03/07, le professeur Joël Kotek, épinglé par l'élu socialiste comme étant "l'homme numéro 1 du lobby israélien en Belgique", répond à Selahattin Koçak en écrivant : "Monsieur l'Echevin, je ne suis pas plus le lobbyiste numéro n°??? d'Israël que le Roi d'Angleterre. Cette accusation est d'autant plus absurde que je ne vois pas en quoi le "numéro 1 du lobby sioniste belge" viendrait se mêler de la question arménienne et ce, d'autant plus que vous n'êtes pas sans savoir qu'Israël est, depuis de longues années, l'allié objectif de l'Etat turc au Moyen-Orient. La page qui m'accuse d'être un agent sioniste est un article polémique, imbécile, à la limite de ce que d'aucuns qualifieraient de judéophobe. Le (seul et unique) voyage de parlementaires que j'ai jamais organisé en Israël fut en réalité un colloque scientifique. Son objectif était simple : présenter aux politiques & intellectuels israéliens comme palestiniens le complexe mais efficace modèle institutionnel bruxellois."
"Ce colloque n'avait rien de 'sioniste' ou 'd'antisioniste'", poursuit Joël Kotek. "Montée conjointement avec la socialiste Simone Susskind, que l'on pourrait qualifier de femme numéro 1 du lobby pour la paix au Moyen-Orient, cette réunion de haut niveau fut co-organisée avec l'ULB et la VUB ainsi que le Conseil régional bruxellois (PRBC) et les deux Commissions communautaires flamande (RVG) et française (PFB). C'est ainsi qu'une dizaine d'élus bruxellois d'expression francophone (M. H. Hasquin) et néerlandophone (M. Michiel Vandenbussche) dont le Président d'alors du PRBC (M. Edouard Poullet), une dizaine de Professeurs de l'ULB (M. Marc Uyttendaele) et de la VUB (M. Chris Deschouwer) ont discuté avec leurs homologues israéliens (Meron Benvenisti) et palestiniens (Sari Nusseibeh) de l'avenir de Jérusalem. Le colloque fut une très grande réussite scientifique. Si cela vous intéresse, je puis vous offrir l'ouvrage, en anglais, qui reprend l'essentiel des interventions : "Brussels and Jerusalem: from conflict to solution", édited by Joël KOTEK, Simone SUSSKIND and Steven KAPLAN, ULB/CERIS et HUJ, Jérusalem, 1996."
"Vous constaterez que la réunion fut tout... sauf partisane. (...) Le fait que je réussis à monter avec Mme Susskind une réunion d'une telle ampleur s'explique d'abord par le fait que j'étais tout à la fois fonctionnaire au Parlement des francophones bruxellois (PFB) et professeur à l'Université Libre de Bruxelles et, ensuite, que nous reçûmes des fonds de la Commission européenne. Vous comprendrez dès lors sans peine pourquoi je prends la peine de vous répondre. Cher Monsieur, sur les 31.600 pages répertoriées par GOOGLE sur mes activités, ne me dites pas que vous n''avez pas compris que j'étais universitaire. Au moins 30.000 pages doivent se rapporter à mes activités scientifiques. Je ne suis pas lobbyiste, juste un petit professeur spécialiste de la Shoah et des autres génocides du 20ème siècle. Bref, tout ami de la Turquie que je suis (car j'aime beaucoup la Turquie), je ne puis accepter la négation du génocide des Arméniens. Ici, c'est l'historien qui parle", conclut Joël Kotek.
Contacté par téléphone, l'échevin Selahattin Koçak était indisponible pour commenter cette interpellation.
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