Le stress des attachés de presse
Pas encore de voix de préférence, les ténors de partis politiques passent d'un plateau à un autre (radio, TV) pour commenter les premières tendances des résultats aux élections fédérales de 2007. J'ai brièvement suivi le boulot Saar Vanderplaetsen, l'attachée de presse de Laurette Onkelinx (PS), chargée de briefer illico presto "sa ministre" pour qu'elle formate son discours sur antenne. Le résultat est vachement trompeur pour le téléspectateur mais dangereusement efficace en matière de marketing politique. "Tu peux m'envoyer tout cela par sms parce que je cours pour rattraper Laurette", déclare l'attachée de presse à 20h08 constamment sous pression.
Un autre point que je note à ce stade, c'est la proximité et la convivialité qui existent entre les différentes personnalités politiques. Laurette Onkelinx, Louis Michel, Christos Doulkeridis et Catherine Fonck s'échangent amicalement les derniers résultats "offline" sur le plateau de Télé Bruxelles avant de commenter différemment (comme adversaires) les mêmes résultats "online". Une certaine mise en scène utile qui permet de clarifier le message pour les spectateurs mais qui masque en réalité une connivence entre responsables politiques. Concernant les journalistes, les différentes écoles déontologiques sont présentes : ceux qui tutoyent et ceux qui vouvoient; ceux qui prennent un verre après l'entretien et ceux qui restent dans leur coin. Difficile d'avoir un avis général et global sur cet aspect.
Tout le monde est stressé. La preuve par Louis Michel qui trébuche avant son passage sur la radio La Première... mais c'était avant qu'il annonce (au micro de Thomas) sa satisfaction de voir "changer le centre de gravité politique"...
|