Chahid : "L'Internationale sera la lutte finale!"

La rue du Brabant, la plus commerçante de Bruxelles, organisait ce samedi (05/05/07) sa méga-braderie annuelle en se transformant en rue piétonnière l'espace d'une après-midi. Du peuple, du soleil, des boissons et des pizzas gratuites... bref un moment idéal pour faire sa campagne auprès de l'électorat allochtone. Si les politiques savaient que la clientèle du weekend de cette rue commerçante vient surtout des Pays-Bas, de France et d'Allemagne, il y aurait probablement moins de course à l'affichage et aux votes. A noter que malgré la présence de grosses pointures politiques, la presse généraliste était à nouveau invisible sur les lieux. Pourtant, la journée ne manquait ni d'intrigue, ni de fantasie politique.

Dès le début, une polémique éclate au sujet des affiches et le ton monte entre certains conseillers communaux socialistes et les agents de quartier. D'après les élus PS, le bourgmestre Bernard Clerfayt (MR) aurait envoyé la police locale pour exiger le retrait de toutes les affiches de la rue du Brabant sous prétexte que le MR n'avait pas encore reçu ses propres affiches. Une affirmation évidemment démentie par les libéraux qui n'hésitent pas à me montrer quelques posters centristes et socialistes clairement placardés un peu partout.

Puis, c'est direction Radio Pasa où l'animateur politique de la radio turcophone (Ugur Caliskan) tente difficilement de cuisiner les personnalités politiques de passage. J'ai filmé quelques extraits des interventions. Vous pouvez ainsi voir, par exemple, comment Benoît Cerexhe (CDH, ministre bruxellois de l'Emploi) refuse de prendre position entre Royal et Sarkozy dans le débat présidentiel français

... et surtout voir comment Laurette Onkelinx (PS), la ministre belge de la Justice, compare Nicolas Sarkozy (UMP) à Jean-Marie Le Pen (FN) tout en déclarant qu'elle ne sera "évidemment pas très heureuse si Ségolène Royal ne devenait pas Présidente".

Mais mon véritable scoop du jour est une nouvelle version remixée de l'Internationale interprété par le député bruxellois Mohammadi Chahid (PS), surnommé le "chaouch de Moureaux", qui me dit qu'il "restera au PS même si on me donne 1 milliard d'euros". Je lui ai évidemment proposé 2 millards mais il a refusé car "courir derrière des postes, cela ne nous intéresse pas" et que le PS "soutient la sécurité sociale" car "les gens doivent avoir de quoi vivre comme le chômage, le CPAS,...". J'ai aussi appris que Mohammadi Chahid détestait vraiment le Président américain George Bush. De toute façon, comme il le chante en fin d'entretien, "l'Internationale sera la lutte finale!"