mardi, avril 03, 2007

Nouvelle tension au sein du PS bruxellois ?

Après le conflit à Charleroi entre la vieille garde (Van Cau) et les rénovateurs (Colisis), le Parti Socialiste connaîtrait-il une nouvelle fracture à Bruxelles entre le clan des pro-kurdes (Emir Kir) et le clan des pro-nationalistes loups-gris (Murat Denizli) au sein de son courant romantique négationniste socialiste ? C'est en tout cas l'impression que donnent les analyses "post-affrontements à Saint-Josse" des deux figures emblématiques du nouveau PS bruxellois.

Suite à l'incendie criminel à Saint-Josse provoquant de sérieux affrontements entre des Turcs nationalistes et des Kurdes pro-PKK, les réactions politiques n'ont pas arrêtés de pleuvoir.

Ainsi, Murat Denizli, élu conseiller communal avec 815 voix de préférence sur la liste tirée par Laurette Onkelinx (PS) à Schaerbeek (Denizli a démissionné juste après le scrutin) et ex-dirigeant de l'Association culturelle turque (extrême-droite turque), déclare au site Belturk : "Que les associations dont les noms sont cités explicitent leurs activités. Les personnes qui ont fourni des causes à ces événements doivent rendre des comptes. Ce sont tous des jeunes en or. Ils n'ont aucune opinion extrême. Nos jeunes Turcs ont été provoqués. Tout cela, c'est à cause du tabassage d'un enfant. Hisser le portrait d'Apo [ndlr : Abdullah Öcalan] n'est rien d'autre que de la provocation. Apo est un terroriste. L'UE a reconnu cela. Le PKK est une organisation terroriste. Ceux qui provoquent et excitent ces faits dans les coulisses doivent rendre des comptes devant la justice."

Dans l'autre clan, Emir Kir (1e échevin empêché avec 1.635 voix de préférence) vient "à la rescousse des Kurdes" et déclare au journaliste Martin Buxant (La Libre Belgique) : "Je condamne sans réserve cette déferlante de violence. Rien ne peut justifier de lancer des cocktails Molotov ! Ce n'est certainement pas par la violence qu'on règle les problèmes. Je condamne les provocations d'où qu'elles viennent". Faut-il parler avec les "Loups Gris" pour calmer les esprits ? "Je ne pense pas qu'il faille parler avec de telles structures , indique Emir Kir. Certains commerçants sont des relais très efficaces pour faire passer un message d'apaisement auprès des jeunes."