Eric Tomas : "Je suis furieux !"
14 minutes après la publication du précédent article, l'information est bien confirmée et j'arrive à joindre Eric Tomas (PS), Président du Parlement bruxellois, pour recueillir sa réaction sur l'engagement de Philippe Servaty comme attaché au parlement. "Je suis furieux car visiblement certaines personnes avaient identifié le personnage en question et avaient sciemment caché l'information aux membres du Bureau. Nous n'avons fait que suivre la procédure en puisant dans la réserve de recrutement. Ce personnage était visiblement parmi les lauréats d'un précédent concours. Je précise que la réserve de recrutement a été mise en place avant que je ne sois Président de l'assemblée. A aucun moment, nous n'avons été informé des détails biographiques de ce sulfureux personnage. Pour pouvoir travailler au Parlement, il faut fournir un certificat de bonne vie et moeurs mais également avoir une conduite irréprochable sur le plan éthique. Il est clair qu'entretemps, Monsieur Servaty a accompli des actes qui n'entrent plus dans les conditions requises pour travailler au sein de notre institution. Ce qui me révolte le plus, c'est que personne n'a rien dit. Lors du bureau, il n'y a même pas eu de discussion sur le sujet. Ce n'est que 1h30 après la fin du bureau que j'ai été informé. Je suis non seulement surpris mais également furieux contre les personnes qui n'ont pas jugé utile d'informer à temps soit le président soit les membres du bureau. Au lieu de nous avertir, on a laissé faire. C'est évidemment inimaginable comme décision. Je refuse absolument qu'on engage un tel personnage. La décision sera révoquée. Je convoque une nouvelle réunion dès la semaine prochaine pour revoir cette décision," explique Eric Tomas.
Revenant à la charge, Mohamed Daïf (PS) s'est déclaré "un peu étonné par la faiblesse du service de presse du Parlement qui devrait attirer notre attention sur ce genre d'information importante. Après votre appel, j'ai directement pris contact avec la députée Fatiha Saïdi (PS, ex-Ecolo) car c'est elle qui avait suivi ce dossier pour nous. Sur ce coup, nous avons vraiment été piégé. Je ne sais pas si l'information a fuitée via certains membres du bureau ou via le service de presse du Parlement mais je suis doublement faché contre les personnes qui savaient et qui nous ont caché l'information. De toute façon, vous pouvez être sûrs que nous allons nous opposer fermement à cette décision car nous ne pouvons pas accepter ce gars-là au Parlement."
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