Sfia Bouarfa lance sa campagne avec l'argent de la Communauté française
La socialiste Sfia Bouarfa qui cumule pourtant, pour ses seuls mandats rémunérés, les postes de sénatrice, députée bruxelloise, conseillère communale à Schaerbeek, administratrice à l'IBrA et administratrice de l'Association de la ville et des communes, a décidé de lancer sa campagne communale en utilisant visiblement la franchise postale du Parlement de la Communauté française de Belgique où elle siège comme secrétaire au bureau de cette assemblée.
C'est pour le moins curieux qu'une propagande électorale personnelle puisse se faire sur le dos des frais de fonctionnement du Parlement de la Communauté française. Ce qui est encore plus grave, c'est que la campagne postale de Sfia, candidate officielle pour un mandat d'échevine ("Votre vote renouvelé en ma faveur me confortera dans mon action qui pourrait se concrétiser au sein du nouveau Collège des Bourgmestres et Echevins, pour les six ans à venir", écrit-elle) cible particulièrement les noms à consonnance étrangère de sa commune. La socialiste aurait-elle conservé illégalement un fichier ethnique des électeurs datant des précédentes régionales 2004 ? Dans l'affirmative, sa démarche constituerait une violation flagrante de la loi sur la protection de la vie privée que madame la députée n'est pas censée ignorée. Le doute persiste...
Au passage, depuis sa prison hollandaise et actuellement en grève de la faim, Bahar Kimyongür attend toujours l'interpellation publique promise par Sfia Bouarfa face à la ministre de la Justice Laurette Onkelinx (accessoirement sa tête de liste à Schaerbeek) qui refuse toujours de déclarer simplement que le gouvernement belge fera tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ses citoyens belges avec ou sans guillemets. Ce n'est quand même pas si difficile d'introduire une toute petite interpellation, juste pour les annales parlementaires. Quand Kimyongür sera libre, il sera trop tard pour bien faire...
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