vendredi, juin 08, 2007

Pitroipa : "Les Marocains et les Turcs ne votent pas par idéologie"

Lors du débat électoral à Saint-Josse organisé par l'asbl SIMA le jeudi (31/05/07) , la candidate libérale d'origine burkinabée a déclenché une vive polémique sur le vote et les élus allochtones. Solange Pitroipa (MR-FDF) estime que "la population immigrée, que ce soient les Marocains ou les Turcs, ils sont très solidaires qui ne votent pas par idéologie mais par attachement. Ils connaissent la personne alors ils votent pour la personne, ils s'en foutent de l'idéologie très souvent, ça c'est clair !" A propos des élus allochtones, la représentante du MR estime "qu'il y a eu beaucoup d'élus mais certains n'ont pas les qualifications pour occuper la place qu'ils ont mais si c'est la population qui les a votés, qu'est-ce que vous voulez, on ne peut pas refuser qu'ils siègent". La conseillère communale ixelloise affirme connaître "des gens présents" au Parlement régional "qui ne veulent pas travailler et qui sont absents très souvent, ça c'est clair !"



De propos qualifiés de "racisme" par Zoé Genot (Ecolo) qui rappelle que "dans tous les communautés, certains votent pour untel parce qu'il a une tête sympathique sur une affiche et d'autres qui épluchent les programmes et donc ce n'est pas spécifique à telle ou telle communauté. Tenir des propos comme cela, honnêtement, moi je trouve ça vraiment... limite !" Se référant au travail de Fouad Lahssaini sur la Palestine et la protection de la jeunesse, Zoé Genot estime que "tous les élus ont en effet des combats chouchoux alors que d'autres ont des combats plus généralistes".


Clotilde Nyssens (CDH) rappelle qu'à Schaerbeek "sur les 5 élus CDH, il y a 3 personnes d'origine étrangère" et qu'elle est "ravie de travailler avec eux" parce "un, qu'on discute énormément et on s'apprend mutuellement. Deux, chacun, on sort de nos quartiers respectifs pour étendre notre champ d'actions et aller ensemble chacun dans le quartier de l'autre." La sénatrice explique également qu'elle passe son temps dans des mariages turcs et insiste pour dire "qu'enfin le vivre ensemble à Bruxelles se construit".

Pour le PS, Karine Lalieux estime qu'"il y a un combat où on a réussi, c'est au niveau politique. La Belgique est en avance au niveau politique par rapport à la représentation de chacun, de la diversité sociale, de la diversité ethnique et c'est très bien ainsi et tant mieux". Se définissant comme Bruxelloise "belgo-belge" de mère flamande et de père wallon, Karine Lalieux n'a pas "l'impression de travailler pour des individus qui sont juste comme moi. Je suis élue et une fois que je suis élue, j'essaye de représenter, suivant mes valeurs, l'ensemble des citoyens. D'abord ceux qui m'ont fait confiance et puis après je travaille pour l'intérêt général tel que moi je le conçois ! Tout le monde ne peut pas concevoir l'intérêt général comme moi." La députée fédérale concède qu'il y a "des bons et des mauvais partout" mais "arrêtons de les stigmatiser" car "c'est intéressant qu'on les ait parce que ce sont des vrais relais".


Je ne résiste pas au plaisir de vous refaire découvrir l'un des relais du Parti Socialiste, un député régional bruxellois, que les socialistes trouvent "intéressant" d'avoir à Molenbeek et au Parlement régional. No comment !