Saint-Josse - Echec pour Thierry Balsat et sa LC
A Saint-Josse, la Liste du Bourgmestre obtient une confortable majorité absolue avec 16 sièges sur 27 avec des gros scores des candidats LB comme Emir Kir (1.635), Jean Demannez (1.591), Mohammed Jabour (532), Nezahat Namli (519) et Mohammed Azzouzi (510). Le bourgmestre Demannez aurait déjà négocié une coalition avec le CDH qui décroche 5 sièges et devient le deuxième parti dans la commune.
L'un des grands perdants de ce scrutin communal 2006 est le leader de la Liste Communale indépendante. "Je ne suis pas déçu mais détruit", déclare Thierry Balsat (LC) à l'annonce des résultats. La Liste Communale récolte à peine 206 voix dont 127 pour la tête de liste. Pas assez pour décrocher un siège dans le futur Conseil communal.
"Je félicite quand même la Liste du Bourgmestre pour son résultat mais pas le bourgmestre", ajoute amèrement le perdant. Il annonce aussi "la mort de la LC mais pas des candidats" car la raison d'être de sa liste provenait justement de son opposition particulièrement virulente à l'égard du bourgmestre Jean Demannez.
Thierry Balsat prépare même une nouvelle plainte pour diffamation à l'encontre du bourgmestre pour les propos que ce dernier aurait tenus à son encontre sur les antennes de Télé Bruxelles. "J'ai appelé mes avocats et je compte déposer plainte pour diffamation contre Jean Demannez. Il a déclaré que je demandais de l'argent aux locataires en difficulté, c'est totalement faux et porte gravement atteinte à mon honneur."
S'arrêtant sur les raisons de son échec, Thierry Balsat estime que "la population de Saint-Josse n'est visiblement pas encore prête pour monter car les gens ont sans doute peur de s'opposer au clientélisme du PS. Bien que le vote soit secret, j'ai senti une certaine crainte des électeurs à exprimer librement leur vote par crainte que les dirigeants puissent quand même vérifier leur choix. Il est aussi probable que certains, pas seulement les échevins, bénéficient de logements ou d'emplois accordés grâce à ce clientélisme. On n'attaque pas aussi facilement ce clientélisme anti-démocratique. Rétrospectivement, on me dit que je n'aurais pas dû sortir les affaires avant les élections. C'est peut-être vrai mais j'ai voulu être honnête avec les électeurs. Je suis évidemment très déçu des résultats car je pensais qu'on pouvait très facilement décrocher ce siège. Cet échec risque aussi de me faire mal financièrement étant donné que je suis au chômage et que j'ai dû emprunter à des amis pour financer ma campagne électorale."
"Je suis aussi déçu pour les Ecolos car ceux qui ont vraiment bossé pendant 6 ans ne sont aujourd'hui pas récompensés. Concernant la LC, je ne vous cache pas que l'histoire du 15/17 me reste aussi au travers de la gorge mais je ne chercherai pas d'excuses. Nous avons échoué, c'est un fait. Même le VB, qui n'a pas fait campagne, obtient un meilleur score sans, heureusement, décrocher de siège. Maintenant, je compte prendre un peu de recul avec la politique et consacrer du temps à mon fils", conclut Thierry Balsat sans fermer définitivement la page politique.
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