mardi, décembre 06, 2005

Quo vadis Bruselas ?

Et puis, il y a l'éternel problème de Bruxelles. Vous aussi vous y êtes empêtrés. Dans votre proposition, Bruxelles est encore toujours la capitale de la Flandre bien qu'elle ne soit pas incorporée à la Flandre et que la possibilité d'en faire un district européen soit maintenue. Vous ne trouvez pas que c'est un peu vague ?

Bruxelles est une question délicate pour les Flamands. Je suis le premier à admettre que notre chapitre sur Bruxelles n'est pas clos. Mais nous essayons en tout cas de tenir compte du fait que Bruxelles a son identité propre et laissons encore l'administration locale jouer un grand rôle. D'autre part, Bruxelles a besoin de l'aide de la Flandre, ne fût-ce que pour remplir son rôle international. Aujourd'hui, à cause de la complexité de sa structure, Bruxelles n'a ni le temps ni les moyens pour le faire. Et nous faisons donc référence à Washington DC, une ville qui est gérée par un conseil de 13 personnes et non par 89 parlementaires, 19 bourgmestres et 19 collèges échevinaux.

Mais pourquoi ne renoncez-vous pas tout simplement à Bruxelles ? Cela rendrait votre scénario de scission déjà un rien plus réaliste.

La relation entre la Flandre et Bruxelles est mauvaise actuellement mais nous espérons que l'entente avec une Flandre indépendante prendra une toute autre forme. D'aucuns incitent à renoncer à Bruxelles en prétextant que c'est une ville francophone, multiculturelle où les Flamands ne sont pas les bienvenus. Peut-être en est-il ainsi mais cette idée passe mal dans le groupe de réflexion. Bruxelles est la capitale de la Flandre et nous ne voulons pas la lâcher aussi facilement que ça.

source : Han Renard (Knack - extraits) - lire aussi la version complète de l'entretien en français
http://www.trends.be/attachmentstendances/extras2005%5Cw48%5Cvermeireninterview.rtf