Maaseik et ses jeunes terroristes
Dans un article sur les musulmans radicaux de Maaseik, le journaliste Mark Eeckhout pose enfin la bonne question : comment quatre jeunes parfaitement intégrés peuvent-ils sombrer dans le radicalisme ? Il n'apporte pas de réponse mais donne des faits (voyages, boulots, amis belges...) et tout au long de l'article, le lecteur se demande aussi quand le mauvais déclic s'est-il produit. Pour une fois, le papier insiste sur les jeunes de Maaseik et non sur le pays d'origine. Ce qui colle effectivement plus à la réalité car ces jeunes naissent et grandissent en Belgique. On y apprend aussi que l'une des femmes à burqa de Maaseik (cf. polémique sur l'interdiction du déguisement en dehors des périodes carnavalesques) n'est autre que la femme (arrivée en Belgique par regroupement familial) d'un des inculpés devant le tribunal.
[mehmet]
De Standaard 29-11-2005 (extraits)
« Comment quatre jeunes apparemment parfaitement intégrés se sont convertis vers la fin les années quatre-vingt-dix à l'islam radical », s’interroge le quotidien conservateur flamand à la suite du procès en Belgique des membres du Groupe Islamique Combattant Marocain (GICM). « Il est certain qu'ils ont grandi dans la commune de Maaseik comme des jeunes ordinaires entre leurs amis belges. Leurs parents, les frères et les soeurs ne sont pas radicaux. En été 1994 encore, le fameux Bouloudo âgé de 20 ans est parti avec ses amis à Mallorca. Il y a bu de l'alcool, comme les plupart jeunes occidentaux, et y a fumé du joint. Ensuite, il a eu des petits boulots temporaires, entre autres au supermarché Gamma, dans une société d'assurance et à Ford Genk. Et lorsqu’il a été arrêté en janvier 2004, il travaillait encore pour un bureau d'intérim dans une biscuiterie. Vers la fin des années quatre-vingt-dix ces jeunes de Maaseik ont commencé à se radicaliser et tout à tourné mal ensuite. »
http://www.standaard.be/Artikel/Detail.aspx?artikelId=GE1KTGMH
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